Réserve hospitalière, prix du médicament, transport sanitaire : trois pistes d’économies pour 2025
La ministre du Travail et de la Santé, Catherine Vautrin, a annoncé le 25 juin devant la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale un plan d’économies ciblant les dépenses de santé. Cette décision intervient en réaction aux dérapages budgétaires observés depuis le début de l’année et dans le cadre plus large d’une stratégie gouvernementale.
Le plan d’économies repose sur trois axes principaux :
- La mobilisation d’une réserve de 700 millions d’euros sur les budgets de l’hôpital et du secteur médico-social.
- Une baisse des dépenses liées aux médicaments estimée à 500 millions d’euros.
- Et la mise en application de la réforme de la tarification du transport sanitaire (cette dernière, déjà contestée par les professionnels du transport, notamment les chauffeurs de taxi, sera maintenue selon la ministre).
Un déficit de 16 milliards d’euros prévu en 2025, 41 milliards en 2030
Face aux critiques attendues, Catherine Vautrin a justifié ces mesures par la nécessité de sauvegarder le modèle social français. Le Premier ministre François Bayrou vise une réduction globale de 40 milliards d’euros des dépenses publiques, centrée sur les dépenses de l’État.
L’Assurance maladie présente un déficit prévisionnel de 16 milliards d’euros en 2025. Selon les projections, ce chiffre pourrait atteindre 41 milliards d’euros à l’horizon 2030 si aucune correction n’est apportée. Les détails complets de ces mesures devraient être précisés lors de la présentation des orientations budgétaires de l’automne. Les professionnels de santé, les acteurs du médico-social et les industriels du médicament sont en attente d’arbitrages plus fins quant à la répartition des efforts demandés.