L’AFCROs publie une charte pour encadre l’usage de l’IA dans la recherche clinique
Face aux risques de fuite de données, de biais d’analyse et de cyberattaques, l’AFCROs publie une charte pour encadrer l’utilisation de l’IA dans la recherche clinique, tout en harmonisant les pratiques avec le RGPD et l’AI Act.
Pour Yoanni Matsakis, président de l’AFCROs, ce texte marque : « la volonté de faire de l’IA un levier d’accélération des innovations en recherche clinique tout en maîtrisant les risques ».
L’intelligence artificielle s’impose dans les métiers de la recherche clinique, de l’analyse statistique à la rédaction médicale. Pour accompagner cette transformation, l’Association française des entreprises de la recherche clinique publie une charte visant à encadrer l’utilisation des outils d’IA, y compris l’IA générative. La charte instaure un registre des usages et interdit les applications proscrites par l’AI Act, comme la manipulation cognitive ou le social scoring. Les outils grand public, tels que ChatGPT, ne peuvent être utilisés que pour des contenus non sensibles, les données confidentielles étant exclues de ces plateformes.
Des audits réguliers et comité IA désormais requis par l’AFCROs
Les professionnels doivent vérifier les résultats générés par l’IA et valider tout contenu critique avec un expert. Chaque entreprise adhérente devra mettre en place un comité de supervision de l’IA, des formations et un dialogue social pour anticiper les évolutions organisationnelles liées à l’IA. L’AFCROs recommande d’intégrer la traçabilité des usages de l’IA dans les contrats des projets de recherche et de réaliser des audits réguliers. Cette charte s’inscrit dans le cadre réglementaire européen tout en garantissant le respect des droits des patients.