La DREES étudie la montée des groupes en santé
Dans le cadre d’une mission confiée par les ministres des Solidarités et de la Santé, la DREES a constitué une équipe spécialisée dans l’analyse économique et financière des secteurs sanitaire et médico-social. L’un de ses premiers axes de travail porte sur la concentration de l’activité dans les domaines de la biologie médicale et de l’imagerie, à partir des données du SNDS croisées avec des informations fiscales et structurelles sur les entreprises concernées.
Offre de soins : concentration inégale entre biologie (45 %) et imagerie (7 %)
Les premiers résultats, publiés dans le rapport Charges et Produits de la CNAM pour la radiologie et dans un document de travail distinct pour la biologie médicale, mettent en évidence la montée en puissance des groupes d’acteurs. Pour des seuils de contrôle fixés à 50 %, cinq groupes concentrent déjà 45 % du marché de la biologie médicale, contre 7 % pour la radiologie. Avec des seuils à 20 %, la concentration atteint respectivement 60 % et 20 %. Ces travaux décrivent également, pour la première fois, l’adossement de ces acteurs à des marchés internes de capitaux, propres à favoriser leur développement en réduisant certaines contraintes financières.

@Drees : Biologie et imagerie médicale : de premiers travaux sur la prédominance des groupes et la concentration de l’activité
Des travaux à venir sur les impacts en santé publique
Dans un contexte où les grands opérateurs privés poursuivent leur diversification sectorielle (cliniques, Ehpad, biologie, imagerie), ces analyses aident les ministères sociaux à évaluer et orienter les politiques publiques. Les prochaines étapes devront documenter les effets de cette concentration sur l’accessibilité territoriale, le volume de soins offerts et la structure de l’offre.