200 millions d’analyses par an : un défi mondial pour l’anatomopathologie
Roche Diagnostics vient de valider son système d’imagerie numérique des lames entières à l’issue de deux études conformes aux exigences de la FDA et de la Digital Pathology Association. L’entreprise démontre ainsi la fiabilité de l’analyse digitale pour le diagnostic primaire en anatomopathologie chirurgicale. Selon l’OMS, plus de 313 millions d’interventions chirurgicales sont réalisées chaque année dans le monde, dont près de 200 millions donnent lieu à une analyse anatomopathologique. Ce domaine reste confronté à quatre limites structurelles :
- Dépendance à l’expertise humaine.
- Variabilité inter-observateur.
- Risque d’erreurs d’interprétation.
- Nécessité d’une formation spécialisée.
La technologie Roche Digital Pathology Dx
Roche Digital Pathology Dx (RDPD) associe intelligence artificielle et imagerie numérique haute résolution pour fiabiliser et accélérer le diagnostic :
- Scanner VENTANA DP 200/600 avec capture à 20× ou 40×, détection automatisée et couleurs normalisées.
- Logiciel uPath (navify Digital Pathology) pour la gestion, l’annotation et le partage des images WSI.
- Ecran ASUS ProArt Display professionnel, garantissant une fidélité visuelle optimale.
Une étude clinique de non-infériorité
Deux études multicentriques, portant sur 2 047 cas cliniques, ont comparé la lecture numérique à la microscopie conventionnelle sur 23 critères histopathologiques. Résultats :
- 92 % de concordance diagnostique en lecture numérique (vs 92,6 % en microscopie).
- 89–90 % de précision inter-lecteurs, inter-sites, inter-jours.
- 2,97 % de désaccords finaux, sans lien avec la modalité digitale.
Ces données valident la non-infériorité du système digital de Roche Diagnostics, y compris dans des contextes complexes tels que les cancers ou les diagnostics histologiques fins.
Vers de nouvelles applications cliniques
La validation FDA ouvre la voie à des usages cliniques innovants :
- Déploiement d’algorithmes d’IA pour le dépistage de troubles psychiatriques, dont les troubles bipolaires.
- Télédiagnostic et collaboration intercentres.
- Développement de biomarqueurs numériques à partir de l’analyse d’images.