7 milliards d’euros de fonds privés mobilisés pour le développement des entreprises technologiques de demain, avec une priorité donnée à la décarbonation de l’économie, en lien avec le plan « Industrie verte », et aux projets de haute technologie : le lancement de la phase 2 de l’initiative Tibi a été annoncé le 14 juin 2023 par le président de la République Emmanuel Macron, en présence du ministre Bruno Le Maire (Économie) et du ministre déléguée Jean-Noël Barrot (Transition numérique), dans le cadre du salon VivaTech, qui se tient jusqu’au 17 juin à Paris.Cette nouvelle phase comprendra, en plus des volets « late stage » et « tech cotée », un volet « early stage » pour « continuer à alimenter le vivier primaire des start-ups technologiques ».Lancée en 2019 par Bruno Le Maire, sous l’égide du président de la République, l’initiative Tibi (qui doit son nom à l’économiste Philippe Tibi) a pour objectif d’accroître la capacité de financement des entreprises technologiques, en mobilisant l’épargne des investisseurs institutionnels, et en particulier des assureurs.
Tibi 1 : près de 30 Mds € investis dans l’écosystème
23 investisseurs institutionnels français partenaires s’étaient engagés en 2019 à investir 6 Mds €, entre 2020 et 2022, dans des fonds de capital-investissement « late stage » et dans des fonds d’actions cotées (« tech cotée ») établis en France. Une promesse qui a été tenue, ce qui a permis d’investir « près de 30 Mds € (en co-investissement) dans l’écosystème, dont environ deux tiers dans les fonds labellisés non cotés et un tiers dans les fonds labellisés cotés », indique le Gouvernement.Soulignant que la France est désormais « le premier écosystème pour le financement des nouvelles technologies au sein de l’Union européenne ». « La French Tech a levé 13,5 Md€ en 2022, un record en dépit d’un environnement économique défavorable aux valorisations de la technologie durant la plus grande partie de l’année. »Les fonds non cotés « late stage » agréés par l’initiative Tibi sont présents au capital de 14 licornes françaises, 43 start-ups du Next40/FT120 et 5 start-ups anciennement lauréates du FT120, rapporte le Gouvernement.Autre chiffre clé : 320 recrutements d’investisseurs spécialisés ont été réalisés en France dans les 67 fonds labellisés par l’initiative. Des investisseurs qui contribuent à l’accompagnement et au développement des start-ups.
Parmi les leviers : faire émerger des fonds de grande taille
« Dans un contexte de besoin de financement massif des transitions écologique, numérique et industrielle, il est impératif de poursuivre nos efforts avec 3 leviers », souligne le Gouvernement :1️⃣ « le financement de nos start-ups, plus nombreuses et dont les besoins de financement augmentent avec leur croissance »2️⃣ « l’émergence de fonds de grande taille, en situation de rivaliser avec les plus importants fonds d’investissement étrangers, afin de renforcer l’ancrage français de nos start-ups » ;3️⃣ « le financement de l’innovation de rupture des entreprises françaises, face à l’intensité croissante de la concurrence internationale ».Pour réaliser cette ambition, Bruno Le Maire et Jean-Noël Barrot ont lancé en février à Bercy une nouvelle phase de mobilisation de fonds auprès d’investisseurs institutionnels.